6 octobre 2016
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Un vase éteint gît sans attendre que le vent vienne.
Souffle sans son, bise absente, éreinte la patience
De celui qui depuis toujours à meurtri sa conscience,
Immobile, aussi loin qu'il s'en souvienne.
Le silence, frère du vide plane sur la plaine.
Fulgurante douleur de cette fragile évanescence.
Temps teint ne tends plus son effervescence
Sur la jarre défunte qui pourtant se démène.
Fêlé, fissuré, écorné, écorché, évidé,
Une fleur sans pétales le mire.
Lui qui sans bouger s'éloigne doucement.
Le pot ne connaît plus que l'obscurité
qui laisse son intérieur s'ouvrir,
Et se regarde mourir lentement.